L’homme a mangé la terre
Cette histoire est la nôtre.
C’est l’histoire de deux siècles de progrès ahurissants. Deux siècles d’industrie, d’inventions, de développement économique, d’évolution de nos modes de vie et de nos modes de consommation.
Mais voilà, après deux cents ans de capitalisme industriel, on réalise que l’impact de l’homme sur la nature est irréversible. L’homme est devenu une force tellurique, et la Terre est entrée dans une nouvelle période géologique. Cette période porte un nom : l’Anthropocène, l’ère de l’homme.
Derrière la belle histoire du progrès il y a en fait une autre histoire. Une histoire écrite par des puissants. Des dirigeants politiques plus ou moins inspirés, des industriels, des énergies fossiles et de la chimie, des lobbyistes et des financiers en tous genres qui, en deux siècles, ont façonné nos modes de vie sans jamais cesser de servir leurs propres intérêts
| Genre | Documentaire |
| Langue | Français |
| Production déléguée | Cinephage Productions |
| Coproducteurs | Stenola Productions |
| Partenaires | ARTE France, RTS, RTBF (Télévision belge), Tax shelter.be, le CNC, le CNRS et le MUCEM |
"C’est un projet qui m’est arrivé par petites touches, au fil des années, sans que je puisse immédiatement cerner la raison de mon attraction.
Avant même d’entendre parler de la notion d’Anthropocène, j’étais fasciné par les travaux de certains chercheurs qui comparaient le fonctionnement de la Terre à celui d’un organisme vivant.
Comme la plupart d’entre nous, j’assistais impuissant à l’émergence de la conscience collective de notre impasse écologique. Puis l’idée de ce nouvel âge géologique s’est répandue, je m’y suis penché et je me trouve aujourd’hui sur le point de faire un récit qui se déroule sur plus de deux cent ans de notre histoire.
Et c’est en remontant le fil de cette histoire que j’ai identifié la raison de mon désir de film. Car il y a une constante qui traverse la plupart de mes précédents documentaires, une étape historique : le tournant des années 80 vers le néo-libéralisme.
J’ai traité de l’impact de ce tournant dans le domaine du travail, des rapports sociaux, de l’aménagement du territoire, de l’enseignement supérieur, de la télévision…
Le Grand Dérèglement me permet de remonter aux origines de ce tournant, à la naissance du capitalisme industriel et des impérialismes occidentaux."
Jean-Robert Viallet
Équipe Technique
| Ecrit par | Jean-Robert Viallet, Christophe Bonneuil, Jean-Baptiste Fressoz |
| Réalisation | Jean-Robert Viallet |
| Documentaliste | Emmanuelle Yacoubi |
| Image | Jean-Robert Viallet |
| Son | Julien Mirzac |
| Montage | Tal Zana |
| Etalonnage | Alexis Lambotte |
| Musique | Marek Hunhap |
| Producteur | Victor Ede, Alexandre Cornu |
| Co-producteur | Anton Iffland Stettner, Eva Kuperman |